Bien chers fidèles,
Ce nouveau confinement ne devra pas avoir raison de notre profession publique de la foi. Le culte divin s’impose de lui-même. Dieu
n’est pas un simple accessoire, ni une option, ni seulement le simple « réconfortant » pour les âmes en peine ; mais Il est Celui qui est, Celui à
qui nous devons : « Bénédiction, gloire, sagesse, action de grâces, honneur, puissance et force dans tous les siècles des siècles. Amen. »
(Apocalypse VII, 12) Ce n’est donc pas d’abord au nom de je ne sais quelle liberté que « nous voulons la messe. »
Cela dit, même si nous devons être « simples comme des colombes », ne viser principalement qu’à la gloire de Dieu et au salut de nos
âmes, il nous faut aussi nous montrer « prudents comme des serpents » à cause « des loups » au milieu desquels nous vivons (Matthieu X, 16),
c'est-à-dire, pour le cas présent, faire preuve d’astuce, en profitant de quelques déclarations susceptibles d’amener de l’eau à notre moulin.
Le juge des référés a, par exemple, précisé que toute personne peut se rendre dans une église proche de son domicile en cochant, dans
l’attestation de déplacement, la case « motif familial impérieux », ou se rendre dans une église à l’occasion d’un déplacement légitime[1]. Voilà
qui nous offre l’occasion de nous rappeler que dans nos chapelles, au pied de l’autel, nous formons en effet une véritable famille, comme l’indique
si souvent les prières de la messe : « Voici donc l’offrande que nous vous présentons, nous vos serviteurs et avec nous votre famille entière. »
Cette familia signifie précisément l’ensemble des fidèles, des enfants de Dieu, de ses serviteurs, de ceux qui se vouent à son service, à son
culte, comme l’exprime le verbe latin famulari, de la même racine que familia, qui veut dire : « servir, être au service ».
D’autres arguments, plutôt ad hominem, nous encouragent aussi à revendiquer l’accès à la messe, aux sacrements et aux offices. Ils
nous viennent du premier ministre lui-même. Pourquoi donc nous en priver ? « Nous pouvons, dit-il le 31 octobre 2020 à Saint-Etienne-du-Rouvray,
compter sur l’entière détermination du gouvernement de la république pour permettre à tous et à chacun de pratiquer son culte en toute sécurité et
en toute liberté. Notre volonté est forte et notre détermination ne faiblira pas. C’est l’honneur de la France, c’est l’honneur de la république !
» Et à Nice, le 7 novembre, à l’occasion de l’hommage national aux victimes de l’attentat terroriste du 29 octobre, il renchérit : « Aucune
célébration religieuse n’est une offense dans une République laïque qui respecte la religion pour ce qu’elle est ; l’expression d’une conviction
intime, et qui en garantit la pratique pour ce qu’elle est : l’exercice d’une liberté fondamentale. Sur cette liberté, la République ne transige
pas. » Voilà qui est dit !
Même s’il nous faut être prudents, n’ayons donc pas peur ! Ne l’oublions pas, notre belle famille est aussi de la race de ces
chrétiens martyrs, qui pour Notre Seigneur Jésus-Christ ont consenti au sacrifice suprême de leur vie. L’autel des reliques qui a été dressé dans
notre chapelle, à la suite de la Toussaint, en est un beau témoignage. Nous vivons une période de persécution contre le culte divin, c’est une
nouvelle bataille pour la messe, comme le soulignait l’abbé Puga dans un sermon qui vaut la peine d’être écouté et dont voici le lien
: https://www.youtube.com/watch?v=GfQ9FXjs2ms
Pour tenir en ce temps d’épreuves, regardons «longuement en haut du côté de Marie», comme nous y invite saint Bernard :
« En la suivant, on ne dévie pas.
En la priant, on ne désespère pas.
En pensant à elle, on ne se trompe pas.
Si elle te tient par la main, tu ne tomberas pas.
Si elle te protège, tu ne craindras pas.
Si elle est avec toi, tu es sûr d’arriver au but.
Marie est cette noble étoile dont les rayons illuminent le monde entier, dont la splendeur brille dans les cieux et pénètre les enfers.
Elle illumine le monde et échauffe les âmes.
Elle enflamme les vertus et consume les vices.
Elle brille par ses mérites et éclaire par ses exemples.
Ô toi qui te vois ballotté au milieu des tempêtes, ne détourne pas les yeux de l’éclat de cet astre si tu ne veux pas sombrer.
Si les vents de la tentation s’élèvent, si tu rencontres les récifs des tribulations, regarde l’étoile, invoque Marie.
Si tu es submergé par l’orgueil, l’ambition, le dénigrement et la jalousie, regarde l’étoile, crie Marie.
Si la colère, l’avarice ou les fantasmes de la chair secouent le navire de ton esprit, regarde Marie.
Si, accablé par l’énormité de tes crimes, confus de la laideur de ta conscience, effrayé par l’horreur du jugement, tu commences à t’enfoncer dans
le gouffre de la tristesse, dans l’abîme du désespoir, pense à Marie.
Que son nom ne quitte pas tes lèvres, qu’il ne quitte pas ton cœur et pour obtenir la faveur de ses prières, n’oublie pas les exemples de sa
vie. »
Ce lien : https://www.youtube.com/user/Mirales49 vous
donne accès à de très courtes vidéos catéchétiques sur la très sainte Vierge Marie, publiés par Monsieur l'abbé Karl Stehlin dans le cadre de la
Milice de l’Immaculée. Elles encourageront certainement ceux qui y sont déjà engagés et la feront connaître à ceux qui se décideront peut-être un
jour à la rejoindre.
Nous vous rappelons qu’au prieuré un prêtre est chaque jour de la semaine à votre disposition pour les sacrements. Il en est de même
à La Roche-sur-Yon toute la journée du samedi et le dimanche matin et à La Rochelle, chaque dimanche matin. Pour la chapelle des Fournils, des
correspondants vous joindront à temps pour vous communiquer les autres informations.
Dans tous les cas soyez bien assurés de notre prière, en particulier pour vos chers défunts. Nous vous bénissons tous de grand cœur.
Les prêtres du Prieuré Notre-Dame du Rosaire
[1] Extrait du jugement du 7 novembre 2020 : « 16. Il résulte de ces
dispositions que l’ensemble des établissements classés dans le type V intitulé « établissements de culte » sont autorisés à demeurer ouverts. Ces
établissements restent librement accessibles par les ministres du culte et toutes les personnes qui peuvent être regardées comme relevant de leur
personnel. Ces personnes peuvent y participer, notamment aux fins d’en assurer la retransmission, à des cérémonies religieuses, dans le respect des
mesures dites barrières et notamment du port d’un masque, lequel peut être momentanément retiré pour l'accomplissement des rites qui le
nécessitent. Les autres personnes peuvent participer à ces cérémonies lors des enterrements et des mariages, dans la limite respectivement de
trente et de six personnes. Elles peuvent aussi se rendre dans ces établissements à l’occasion de l’un quelconque de leurs déplacements autorisés
hors de leur domicile, sans se munir d’un autre justificatif, pour y exercer, à titre individuel, le culte en évitant tout regroupement avec des
personnes ne partageant pas leur domicile. Il résulte, par ailleurs, des déclarations faites lors de l’audience par l’administration, que des
instructions ont été données pour que les fidèles puissent se déplacer dans le lieu de culte le plus proche de leur domicile ou situé dans un
périmètre raisonnable autour de celui-ci en cochant, en l’état du modèle-type de justificatif qui gagnerait à être explicité, la case « motif
familial impérieux ». Enfin, les ministres du culte peuvent continuer à recevoir individuellement les fidèles dans les établissements précités et à
se rendre, au titre de leur activité professionnelle, au domicile de ceux-ci ou dans les établissements dont ils sont aumôniers. »
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